Un système d'auto-vireur est similaire à un système d'écoute de grand-voile mais conçu pour votre Foc. Au lieu de faire passer vos écoutes vers l'arrière de chaque côté du pont vers les winchs du cockpit, vous n'avez qu'une seule ligne qui part du point d'écoute, qui passe dans une poulie et son chariot qui peut traverser le pont de bord en bord quand vous virez, et qui remonte dans votre mât vers l'arrière pour finalement terminer dans votre cockpit. Certains sont installés en usine directement sur le pont et d'autres utilisent un support.
Que vous les ayez vu en charter ou sur un catamaran, vous vous êtes peut-être demandé quels sont les avantages et les inconvénients de ce type de système pour vous?
Comme ils semblent faciles à utiliser, les focs auto-vireurs sont de plus en plus populaires sur les nouveaux yachts et on a tendance à les installer sur des bateaux plus anciens.
Comme les personnes qui préfèrent les transmissions automatiques aux transmissions manuelles sur leur voiture, chaque configuration de gréement a ses avantages. En fin de compte, tout dépend de la façon dont vous prévoyez d'utiliser votre voilier et de l'expérience que vous désirez en navigant.
L'avantage de ce système est qu'il ne vous oblige pas à larguer et à rentrer les écoutes de foc chaque fois que vous tirez un bord. Vous n'avez qu'une seule écoute à manœuvrer. Avec une seule écoute, vous réduisez vos risques de trébucher dans le cockpit et les manœuvres sont facilitées car votre équipage n'a pas besoin de se tasser à chaque virement de bord.
Pour les personnes qui pensent naviguer en solitaire ou en équipage réduit, le foc auto-vireur permet une expérience plus facile. D'autre part, le principal problème se pose lorsque vous naviguez au portant. Le foc auto-vireur peut être très lent, à moins que vous n'utilisiez un gréement de cotre avec un génois sur enrouleur. Un autre aspect indésirable est le manque de capacité à ajuster le foc. Comme le rail glisse d'un côté à l'autre, vous ne pouvez pas ajuster et avancer ou reculer le point d’écoute comme le fait le rail de génois latéral. Mais à chaque problème on peut trouver une solution. Vous pouvez ajouter un « Barber Hauler » pour améliorer ce réglage longitudinal et mieux former votre foc au portant.
Pour en tirer tous les avantages, un auto-vireur nécessite une installation adéquate, sinon il risque de ne pas bien fonctionner et de créer plus de problèmes que de faciliter les manœuvres. Connaître son fonctionnement vous aidera à comprendre comment bien l'installer et à en réduire les inconvénients.
L'objectif est de rendre le mouvement du chariot plus fluide et la tension de l’écoute plus uniforme tout le long du rail. Les formes de rail peuvent aller de droite à travers le pont, à un rail courbé avec les extrémités vers l'avant, et même vous pouvez ajouter une inclinaison vers l'avant à celui-ci.
Nous vous recommandons d'ajouter une courbure au rail pour atteindre l'objectif mentionné plus haut, mais vous pouvez décider d'opter pour un rail droit. Cependant soyez conscient que la tension sur l'écoute se relâchera au milieu du virement de bord, et cette variation se faisant sentir lorsque le chariot atteindra l’extrémité du rail. Même si cela peut être intéressant, si l'écoute est trop serrée, le chariot n'atteindra jamais le bout du rail, ce qui être un souci dans vos ajustements.
De l’autre côté, si vous suivez notre recommandation, vous devez avoir la bonne courbe et la bonne longueur de rail. Soyez au fait que vous pouvez demander une telle personnalisation c’est lorsque vous commandez un rail.
Ainsi, pour obtenir de bonnes performances, le rayon du rail doit être à 95% de la mesure "J" et l'angle d'inclinaison doit permettre d'aligner le chariot vers le point d'écoute (figure 1). Idéalement, l'angle correspond aux vecteurs de charge composites (figure 2), mais comme la conception du chariot Rutgerson permet une charge jusqu'à 45 degrés de chaque côté, l'utilisation de l'angle entre le pont et le point d'écoute est également bonne.
Est-il possible d'ajouter un système d'auto-vireur sur un bateau plus ancien ? Oui, si vous réduisez au minimum le travail de fibre de verre. Cela peut être réalisé en utilisant un stand-up directement monté sur le pont. Il faut pour cela un gallon à mesurer, une scie et une clé à douille.
Tout d'abord, le rail est coupé à la bonne longueur avec une distance égale de chaque côté du mât. Garder le plus de longueur que possible, mais pour votre confort lorsque vous marchez sur le pont, laissez un dégagement pour vos pieds entre le rail et les ligne de vie. Ne créez pas de risque de trébucher en avançant sur le pont
Ensuite, le rail est placé devant le mât, en travers du pont, de sorte que le côté supérieur du rail soit parallèle à l'étai (figure 3).
Les clips de montage central sont placés entre le rail et le pont et créent l'inclinaison. Les supports d'extrémité sont coupés à la bonne hauteur et fixés à la voie. N'oubliez pas d’installer les chariots avant de terminer cette étape.
Le système est ensuite monté et boulonné sur le pont. Utilisez un produit d'étanchéité qui se conforme comme le butyle pour éviter l'intrusion d'eau.
Complétez votre installation en installant votre poulies correctement dimensionné (voir l'article sur le dimensionnement des blocs) et faites passer votre ligne jusqu'au point d'écoute. Vous devriez maintenant pouvoir profiter de votre système. Pour toute question ou demande de renseignements, n'hésitez pas à nous contacter.